Nuisances liées aux vols d’hélicoptère au-dessus de certains quartiers résidentiels de Longueuil : la mairesse et les élus du territoire ont rencontré NAV CANADA

C’est le vendredi 25 février dernier que la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, ainsi que plusieurs élus municipaux, provinciaux et fédéraux du territoire ou des membres de leurs équipes, ont rencontré NAV CANADA, dans l’objectif de s’enquérir des avancées concernant les nuisances liées aux vols d’hélicoptères au-dessus de certains quartiers résidentiels.

Rappelons que NAV CANADA est une entreprise privée agissant comme fournisseur de service pour le gouvernement fédéral. L’organisation a le mandat de gérer l’espace aérien au Canada en assurant notamment la sécurité des vols par le respect des routes et des distances sécuritaires entre les aéronefs. En vertu de la règlementation fédérale, NAV CANADA ne peut pas restreindre l’accès à l’espace aérien et n’est pas responsable de l’émission des certificats d’opération des exploitants de vols. Ces responsabilités sont du ressort de Transports Canada.

« La situation est invivable pour bon nombre de citoyennes et de citoyens.  Depuis plus d’un an, les résidents des secteurs est de la ville ont commencé à subir une forte pollution sonore provenant des hélicoptères, et ce, à raison de plusieurs dizaines de passages chaque jour en période estivale, une situation exacerbée la fin de semaine où la fréquence a parfois varié de seulement 10 à 15 minutes entre les vols, du matin au soir. Le bruit sur certaines rues est si intense qu’il force l’arrêt des conversations, empêchant notamment les citoyennes et les citoyens de profiter de la quiétude de leur cour extérieure. Les hélicoptères passent maintenant au-dessus des maisons à longueur d’année, hiver comme été. De plus, certains ont commencé à craindre pour leur sécurité, car les hélicoptères à pistons ont été en cause dans plusieurs accidents par le passé. La basse altitude à laquelle volent les hélicoptères ne contribue pas à réduire le sentiment d’insécurité et de tranquillité dans nos quartiers », a contextualisé Lysa Bélaïcha, conseillère municipale du district du Boisé-Du Tremblay, principal quartier touché par la problématique des hélicoptères.

« En campagne électorale, nous nous sommes engagés à collaborer avec les différents acteurs impliqués afin de nous assurer que des solutions puissent être trouvées. Notre rencontre avec NAV CANADA s’inscrivait précisément dans cette volonté de concertation », a ajouté Jonathan Tabarah, conseiller municipal du district du Parc-Michel-Chartrand, dont les citoyennes et les citoyens expriment également plusieurs préoccupations en regard du phénomène. « Un défi particulier de l’espace aérien de Saint-Hubert est que le niveau du plafond est bas en raison de notre proximité avec l’aéroport Montréal-Trudeau et d’autres petits aéroports américains, laissant peu de marge de manœuvre pour les aéronefs autres que les avions, comme les hélicoptères, d’où la complexité de l’affaire. Nous ne souhaitons pas que la problématique soit déplacée dans un autre quartier, c’est pourquoi NAV CANADA doit prendre toutes les précautions nécessaires dans les propositions de changement de tracés. Dans tous les cas, l’exploitant Hélicraft doit être d’accord avec la solution alternative proposée et donc y trouver son compte d’un point de vue financier – c’est-à-dire arriver le plus rapidement possible à destination, en utilisant le moins de gaz possible – car, selon le cadre législatif fédéral actuel, il n’existe aucune contrainte légale les obligeant à emprunter une route X ou Y. Les routes disponibles sur les cartes de vol publiques ne sont que des routes préférentielles », a-t-il poursuivi.

« Pour l’avenir, cette situation met en lumière l’importance d’accentuer la pression sur Transports Canada pour revoir le cadre règlementaire, qui devrait être plus robuste. Dans l’intervalle, nous remercions NAV CANADA pour leur temps et leur collaboration dans le dossier. Ils affirment être en « mode solution » et nous sentons qu’ils sont véritablement conscients de la sensibilité de l’enjeu pour la qualité de vie des Longueuilloises et Longueuillois, que nous continuerons de défendre », a conclu la mairesse Catherine Fournier. 

Le cabinet de la mairesse tient à assurer à la population longueuilloise qu’il assurera un suivi serré de la poursuite des discussions entre NAV CANADA, Transports Canada, Hélicraft et toutes les parties impliquées, dans l’objectif d’un règlement d’ici l’été 2022.