Eaux usées
Traitement des eaux usées
On appelle eaux usées l'ensemble des eaux utilisées dans les résidences, commerces, industries et bâtiments institutionnels pour différents usages (toilettes, bains, douches, vaisselle, lessives, procédé industriel).
Les eaux usées des villes de Longueuil, Boucherville, Brossard et Saint-Lambert sont traitées au Centre d'épuration Rive-Sud (CERS) avant d’être retournées au fleuve. Cette usine a été construite par le gouvernement du Québec dans le cadre du Programme d’assainissement des eaux du Québec et a été inaugurée en 1992.
Chaque jour, l’usine d’épuration traite en moyenne 300 000 m3 d’eaux usées desquelles elle retire une charge d’environ 40 tonnes de matières résiduelles, principalement organiques.
Visionnez la vidéo pour en apprendre davantage sur la gestion des eaux usées à Longueuil.
Eau potable
Longueuil puise son eau dans le fleuve Saint-Laurent. Avant d’être distribuée, elle est traitée dans une des trois usines de production d’eau potable située sur le territoire de l’agglomération. Pour plus de détails, consultez la page sur l’eau potable.
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Des travaux sont en cours au CERS pour remplacer des équipements de prétraitement des eaux usées pour un montant de 3,8 M$. Ils ont été installés lors de la mise en service de l’usine en 1992 et sont arrivés à la fin de leur vie utile.
Du 30 janvier au 13 février 2023, la Ville procèdera au remplacement du troisième et dernier dégrilleur, un équipement qui intercepte les gros débris présents dans l’eau lorsqu’elle arrive à l’usine.
Pendant cette période, l’usine fonctionnera aux deux tiers de sa capacité. Ces deux équipements sont suffisants pour traiter la quantité d’eaux usées qui arrive à l’usine en temps sec (en dehors des périodes de redoux, de fontes des neiges ou de pluies abondantes).
La Ville a mis toutes les mesures en place pour minimiser les risques de surverse d’eaux usées au fleuve. Ainsi, les travaux seront effectués en continu pour réduire le temps d’arrêt de l’équipement à remplacer. De plus, les travaux sont réalisés lors des périodes jugées moins dommageables pour la faune, soit entre le 1er novembre et le 1er mars, tel que l'exige par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. La Ville a d'ailleurs obtenu l’autorisation de ce ministère pour effectuer ces travaux. Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont également été consultés pour assurer la conformité des travaux.
Un appel à la population : chaque geste compte!Pendant les travaux, la Ville a demandé aux citoyens et aux propriétaires industriels, commerciaux et institutionnels de l’agglomération de Longueuil de limiter leur utilisation de l’eau afin de contribuer à réduire les risques de surverse.
Des travaux sans conséquences sur l’eau potableCes travaux n’affectent pas le traitement de l’eau potable, laquelle est produite à partir des usines de filtration des eaux du territoire. La qualité de l’eau potable demeurera intacte et propre à la consommation. Aucune coupure d’eau ou d’interruption de service ne sera nécessaire pour réaliser ces travaux.
Communiqués et documentation -
La première phase des travaux qui prévoyait le remplacement du premier dégrilleur a été effectuée.
Une dernière phase est prévue à l’hiver 2023 pour remplacer le 3e et dernier dégrilleur.
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Le procédé de traitement comporte 4 étapes :
- Le traitement des eaux, constitué des étapes de dégrillage, dessablage et décantation;
- Le traitement des boues;
- L’incinération;
- Le traitement de l’air et des gaz.
Les eaux usées arrivent au CERS par 3 conduites subaquatiques en provenance des stations de pompage Roland-Therrien (Longueuil), Lafrance (Longueuil) et Bachand (Boucherville).
1. L’eau circule d’abord au travers de trois dégrilleurs où sont retirés les gros débris contenus dans l’eau. Ces déchets sont captés par les dégrilleurs, chargés dans une semi-remorque et dirigés vers un site d'enfouissement autorisé.
Elle circule ensuite au travers de trois dessableurs permettant l’enlèvement principalement du sable et des écumes (huiles et graisses).
Par la suite, des produits chimiques sont ajoutés afin de faciliter l’enlèvement des matières en suspension par décantation.
Les matières en suspension décantées se déposent au fond du bassin de décantation pour former un lit de boues alors que les eaux épurées de ces matières et conformes aux exigences environnementales sont rejetées au fleuve par l’émissaire du CERS dont l’exutoire se situe dans la voie maritime du Saint-Laurent à plusieurs mètres de profondeur.
2. Les boues décantées sont continuellement récupérées par des racleurs de fond et dirigées vers des trémies situées à une extrémité des décanteurs, d'où elles sont pompées vers les épaississeurs de boues. La chaîne de traitement des boues se caractérise par un procédé de traitement en 3 étapes : épaississement, homogénéisation et déshydratation. Ainsi les boues épaissies sont combinées aux écumes dans un bassin permettant leur homogénéisation. Les boues homogénéisées sont ensuite pompées vers les pressoirs permettant leur déshydratation.
3. À la sortie de la chaîne de traitement des boues celles-ci sont incinérées ou évacuées. La plus grande partie des boues déshydratées étant incinérées, ce procédé permet d’extraire l’énergie contenue dans celles-ci et de la transformer sous forme de vapeur d’eau. Le réseau de vapeur permet le chauffage de l’usine. La fraction restante est retournée au sol par épandage sur des terres agricoles en conformité avec le cadre règlementaire québécois. Les cendres résultant de l’incinération sont quant à elles valorisées en cimenterie.
4. Le système d’extraction et de traitement de l'air vicié de l’usine garantit de bonnes conditions d'hygiène à l'intérieur de l'usine et l'absence de nuisances dues aux odeurs à l'extérieur. Le rejet gazeux de l’incinération est traité et rejeté dans l’atmosphère en conformité avec les normes applicables aux rejets atmosphériques.
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Les surverses d’eaux usées dans le fleuve surviennent quand la capacité du réseau d’égouts est atteinte. À Longueuil et sur le territoire de l’agglomération, les eaux de surverses contiennent les eaux usées, qui proviennent des maisons et des industries, ainsi que les eaux pluviales (pluie, fonte de neige et ruissellement). Ce phénomène s’explique par le fait que les deux tiers des réseaux d’égouts sont des réseaux combinés (eaux pluviales et eaux usées) au lieu d’être séparatifs (eaux pluviales séparées des eaux usées) comme dans les villes construites plus récemment.
Elles sont également le résultat de la conception même de l’usine de traitement construite par le gouvernement du Québec, il y a trente ans car sa capacité s’en trouve limitée pour faire face à de fortes pluies.
Un programme plus étendu de subventions gouvernementales des infrastructures permettrait à des agglomérations comme Longueuil d’être plus performantes et de contribuer davantage à l’amélioration globale de la qualité de l’eau qui retourne dans les cours d’eau du Québec.
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Faire attention à ce que l’on jette dans les toilettes, c’est préserver le réseau d’égouts de la ville et éviter de perturber son bon fonctionnement, ainsi que le procédé de traitement. C’est aussi épargner de l’argent. Au Canada, les municipalités estiment que le surcoût associé à l’enlèvement des produits litigieux des réseaux d’égout plutôt que de les mettre là où ils vont, à la poubelle, s’élève à 250 M$.
Jeter des cheveux ou des lingettes humides peut sembler anodin, mais n’est pas sans conséquence. Ces matières peuvent boucher les tuyaux et endommager le système de traitement des eaux usées, car elles ne se désagrègent pas. Cela peut aussi entraîner un refoulement d’égout ou encore un débordement d’eaux usées.
Mais la bonne nouvelle, c’est que cela peut être évité en adoptant les bons gestes, c’est-à-dire en ne jetant pas n’importe quoi dans les toilettes.
Ce qu'il est permis de jeter?
- Le papier hygiénique
Ce qu'il n’est pas permis de jeter?
- Des lingettes de soins personnels et pour bébés
- Des serviettes et des tampons hygiéniques
- Des cotons-tiges
- Des cheveux
- De la soie dentaire
- Des condoms
- Des médicaments
- De la graisse alimentaire
- Des restes de table
Les restes de table et les graisses alimentaires n’ont pas plus leur place dans les éviers de cuisine, ils se retrouveront dans le même conduit et les conséquences seront les mêmes que s’ils sont jetés à la toilette.
Ces matières doivent plutôt être déposées dans le bac de matières organiques ou dans la poubelle si la collecte de matières organiques n’est pas implantée dans votre secteur.
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Dans une perspective de développement durable et de conservation des ressources en eau, la Ville de Longueuil a adopté en 2005 une stratégie d'encadrement des rejets d’eaux usées afin de réduire la présence de contaminants potentiels à la source.
Depuis 2009, elle est également responsable de l'application du règlement numéro 2008-47 sur l'assainissement des eaux de la communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui encadre les rejets d’eaux usées sur l’ensemble du territoire de la (CMM), pour les villes de Boucherville, Brossard, Longueuil et Saint-Lambert.
La Ville de Longueuil a également adopté le règlement CA-2016-247 sur les rejets dans les ouvrages d’assainissement, un règlement complémentaire au règlement 2008-47 de la CMM. Le règlement CA-2016-247 prévoit une délégation d’application du règlement 2008-47 aux villes liées sauf quant aux établissements industriels, agricoles et les cabinets dentaires. Celui-ci prévoit également des dispositions particulières en ce qui a trait au suivi des équipements de prétraitement des eaux requis pour certains usagers.
Ces règlements visent à prévenir ou à contrôler le rejet, dans les réseaux d'égout ou les cours d'eau, de substances pouvant causer préjudice à la qualité de l'environnement ou nuire au bon fonctionnement des ouvrages d'assainissement municipaux (réseau d'égout et station d'épuration).
Visites du Centre d’épuration Rive-Sud
La Ville de Longueuil offre des visites guidées du Centre d'épuration pour les groupes de 10 personnes et plus.