Longueuil rappelle l’importance de signaler les campements sur le territoire et fait connaître de nouvelles mesures hivernales de soutien aux citoyens en situation d’itinérance

Tout le monde n’est pas égal face à l’hiver québécois. Les premiers grands froids nous le rappellent cruellement. En partenariat avec plusieurs organismes présents sur le terrain, la Ville de Longueuil met de l’avant de nouvelles initiatives sur son territoire afin d’aider les citoyennes et citoyens en situation d’itinérance à passer les prochains mois en sécurité.  

Protéger les personnes vulnérables durant les grands froids 

La Ville de Longueuil, avec ses partenaires, est à l’œuvre pour soutenir celles et ceux qui sont à risque d’exposition aux grands froids sur son territoire. En effet, des équipes d’intervention font une tournée régulière des campements, y compris les plus éloignés, pour informer et sensibiliser les personnes en situation d’itinérance à l’approche des grands froids, faire connaître les ressources d’hébergement et les haltes climatiques, les inviter à se rapprocher des ressources disponibles situées dans le secteur du métro et distribuer des trousses hivernales. De plus, le 311 est informé des différentes mesures pour orienter toute personne qui aurait des questions sur les services offerts en matière d’itinérance. Par ailleurs, des organismes communautaires (l’Abri de la Rive-Sud et la Halte du Coin) ont aussi des places supplémentaires et permettent aux gens de venir s’y réchauffer en période hivernale.  

Enfin, une vigie hebdomadaire avec les partenaires aura lieu tout l’hiver pour ajuster l’intervention selon les besoins et une collaboration serrée avec le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) est assurée pour établir un réseau de référence aux diverses ressources lorsque le thermomètre est à son plus bas. 

« Le drame survenu samedi soir sous l’ancien restaurant Messina de la rue Saint-Charles Ouest, rappelle cruellement l’urgence de protéger les personnes vulnérables. Aucun être humain ne devrait perdre la vie dans un incendie simplement parce qu’il cherchait à se réchauffer. J’en profite pour insister sur l’importance de signaler tout campement ou abri de fortune observé sur le territoire au Centre de services aux citoyens via le 311, par téléphone ou par courriel, afin que ces lieux puissent être ajoutés à la liste des visites régulières de nos équipes psychosociales et de prévention incendie, particulièrement en contexte hivernal, lorsque les personnes refusent d’utiliser les ressources d’hébergement », a déclaré la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier. 

Un virage innovant dans les services hivernaux 

C’est à la Halte-Répit, située sous le pont Jacques-Cartier à proximité du métro, que se concentrent plusieurs des services offerts cet hiver. Ouverte depuis la mi-novembre, le site se compose d’une halte nocturne consacrée au repos, incluant une salle réservée aux femmes, ouverte de 21h à 9h avec la présence d’un intervenant, toutes les nuits jusqu’à la fin du mois d’avril. Un agent de sécurité est présent en tout temps. La grande nouveauté de cette année, qui a un effet réel dans le quotidien des bénéficiaires de la Halte-Répit, est l’ouverture d’un café communautaire. Depuis le 1er décembre, ce lieu, où l’Abri de la Rive-Sud et la Halte du Coin assurent l’intervention et la sécurité, est ouvert 24/7. Il propose notamment une offre de services alimentaires comprenant des collations en collaboration avec l’épicerie solidaire de l’Entraide Chez-Nous, ainsi qu’un projet innovant de machine distributrice qui fournit gratuitement des boîtes à lunch aux citoyennes et citoyens en situation d’itinérance en collaboration avec l’organisme Macadam Sud. 

Ces nouvelles initiatives viennent combler un besoin criant d’aide alimentaire dans le secteur. Aussi, par l’entremise du programme TAPAJ, Macadam Sud coordonne une initiative d’insertion socioprofessionnelle en employant des personnes en situation précaire pour faire le ménage de la Halte-Répit et du café, ainsi que la préparation des boîtes à lunch distribuées quotidiennement. 

«Cet hiver, nous franchissons une nouvelle étape pour soutenir nos concitoyennes et concitoyens les plus vulnérables. Pour la première fois à Longueuil, nous ouvrons un lieu complémentaire à la Halte-Répit, accessible 24h/7, pour qu’un plus grand nombre puisse y trouver refuge, et ce, tout au long de la journée. Avec cette initiative, nous bonifions l’offre de services hivernaux en collaboration étroite avec nos partenaires communautaires, dans un effort de répondre aux besoins essentiels que sont la chaleur, la nourriture et la sécurité»,a ajouté Catherine Fournier, mairesse de Longueuil. 

Agir sur plusieurs fronts 

Les crises conjuguées du logement, de la santé mentale et des surdoses exacerbent le phénomène de l’itinérance au Québec et mettent en lumière le manque de places dans les refuges ainsi que les enjeux généralisés de cohabitation. Plusieurs villes doivent composer avec cette conjoncture et Longueuil n’échappe malheureusement pas à cette réalité. 

C’est dans cet esprit que la Ville de Longueuil a élaboré unCadre de référence ainsi qu’unPlan d’action de lutte à l’itinérance 2024-2026, une structure qui lui permettra d’agir sur les enjeux urgents et en amont de l’itinérance en complémentarité avec ses partenaires communautaires et institutionnels dans les limites de ses compétences municipales. Fruits d’une démarche titanesque, divers collaborateurs, dont une trentaine d’intervenantes et intervenants, une vingtaine de partenaires du milieu, deux chercheuses et des citoyennes et citoyens en situation d’itinérance, ont été appelés à participer à leur élaboration.  

«Longueuil est une grande ville dont les besoins sont grandissants avec la hausse de la vulnérabilité qui touche tout le Québec. Grâce à la collaboration et la mobilisation du milieu communautaire et institutionnel, nous agissons de manière concertée pour lutter contre la pauvreté et prévenir l’itinérance. En tant que mairesse, je vous assure que notre Ville continuera de remplir son rôle de leader, de partenaire et de collaborateur en œuvrant à la recherche de solutions pérennes pour contribuer à endiguer le phénomène », a conclu Catherine Fournier.