La Ville de Longueuil lance son Plan de verdissement et poursuit sa lancée en matière de transition socioécologique
La Ville de Longueuil a dévoilé aujourd’hui son ambitieux Pl...
Le 27 juin dernier, Julie-Maude Normandin devenait officiellement la première conseillère scientifique en chef de la Ville de Longueuil, la deuxième seulement dans une municipalité au Québec.
Cette première vient cependant avec de grandes responsabilités et Mme Normandin a l’expérience de mettre la science au service des villes et des citoyens.
« Dès que le poste a été créé, ce fut une opportunité à saisir pour moi. Dans les dernières années, j’ai travaillé avec de nombreuses villes pour des projets de recherche. J’ai un doctorat en administration publique avec une spécialisation en résilience urbaine. Ce poste représentait donc l’occasion de poursuivre dans cette lignée, mais de l’intérieur », nous a confié Julie-Maude Normandin. « L’une des grandes caractéristiques de ce poste est le fait de faire maintenant partie de l’équipe de Direction générale, donnant un accès aux équipes des différentes directions. Déjà, à l’interne, je vois qu’il y a une volonté de créer des comités intersectoriels et de vouloir partager les connaissances et le savoir-faire, et ultimement, d'améliorer la qualité des services aux citoyens »
Julie-Maude Normandin pourra compter sur l’expertise des employés déjà en place dans les directions de la Ville et mettra de l’avant une culture scientifique à Longueuil afin d’explorer toutes les avenues possibles dans la résolution d’enjeux de plus en plus sur le territoire en lien notamment avec l’environnement et les changements climatiques.
Mme Normandin s’attaquera à deux enjeux de taille et d’actualité qui touchent la Ville mais également l’ensemble du Québec : la résilience climatique liée aux fortes pluies et l’encadrement des feux extérieurs et intérieurs à la suite de la réception du rapport de l’Office de participation publique de Longueuil (OPPL).
« Dans le cas de la résilience climatique liée aux fortes pluies, l’idée est d’appuyer les équipes de la Ville qui sont déjà à réfléchir à ces questions pour voir quelles ont été les connaissances scientifiques produites dans le domaine afin de mieux comprendre le phénomène et quelles sont les solutions testées ailleurs. Il y a de nombreux chercheurs dans ce domaine-là », nous explique la conseillère scientifique en chef. « Pour ce qui est du rapport de l’OPPL, les premières recommandations mentionnaient l’amélioration des données spécifiques aux enjeux de qualité de l’air à Longueuil. »
Si la nouvelle conseillère scientifique en chef ne correspond pas au cliché du scientifique en sarrau blanc tenant une éprouvette, son expertise et son expérience la qualifient sans aucun doute pour ses nouvelles fonctions.
« Le travail d’un conseiller scientifique en chef comme le mien sera d’aller consulter les collègues chercheurs d’autres disciplines que les miennes pour avoir leur point de vue. Mon expertise est la résilience urbaine et ça m’amènera à mettre en commun mes connaissances avec celles de plusieurs experts de la Ville tels que des ingénieurs, des géographes de la santé et des chercheurs en informatique. C’est utile de connecter des gens à la fois en science nature, en science de la santé et en science humaine avec des experts des enjeux municipaux », ajoute Mme Normandin, en expliquant que plusieurs défis urbains nécessitent des connaissances scientifiques provenant de plusieurs disciplines.
Le phénomène est tout nouveau au Québec ; les exemples d’un poste semblable ailleurs dans le monde sont aussi rares.
« Je crois que ce nouveau phénomène témoigne d’une volonté claire des élus d’avoir les meilleures connaissances disponibles pour prendre des décisions et de vouloir mieux comprendre les phénomènes. Les connaissances scientifiques nous permettent également de mieux comprendre les solutions qui s’offrent à nous. Le fait d’être parmi les premiers à se munir d’un poste semblable, ça représente une grande responsabilité, mais je vois aussi ça comme un énorme terrain de jeu dans lequel nous pouvons innover », renchérit Julie-Maude Normandin.